Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, abritera du 4 à 6 août 2015, un atelier régional destiné à renforcer le rôle des femmes et des leaders communautaires dans la lutte contre l’extrémisme violent dans la région ouest-africaine.
Organisée par la Commission de la CEDEAO et l’Institut des études de sécurité (ISS), cette rencontre, qui se veut être une initiative pilote, est la première d’une série de réunions visant à engager le dialogue avec les leaders communautaires, les femmes et les jeunes sur la lutte contre l’extrémisme violent.
Cette série de réunions a pour ambition de renforcer la résilience des communautés face aux idéologies nocives et aux réseaux contribuant à la radicalisation, et de nouer des partenariats plus efficaces entre la CEDEAO et les organisations de la société civile dans la lutte contre le terrorisme.
Concernant particulièrement la rencontre d’Abuja, elle réunira des leaders traditionnels, des religieux, des jeunes, des femmes, des professionnels des médias et des représentants d’institutions publiques intéressés par la mise en œuvre pratique de la lutte contre l’extrémisme violent dans les trois Etats membres les plus affectés par le terrorisme en Afrique de l’Ouest, à savoir le Mali, le Niger et le Nigeria.
En tant qu’outil de dialogue, elle vise à encourager les échanges entre les participants et identifier les domaines critiques d’intervention en matière de politique et de pratique aux niveaux local, national et régional.
Il s’agira également pour les participants de se faire une idée réelle de la nature et de l’étendue des problèmes liés au terrorisme et à l’extrémisme violent, de partager les enseignements tirés des expériences des spécialistes sur les mesures devant être prises pour lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation en Afrique de l’Ouest.
L’atelier se propose par ailleurs d’engager le dialogue sur les stratégies de lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation les mieux adaptées aux contextes locaux et aux dynamiques des Etats participants et de recommander des initiatives que la CEDEAO et les États membres pourraient prendre pour remédier à l’extrémisme violent dans l’espace communautaire.
Le rêve des organisateurs de cette rencontre est de voir celle-ci déboucher sur la création en Afrique de l’Ouest de réseaux plus efficaces de lutte contre l’extrémisme violent entre la région ouest-africaine, les organisations de la société civile et la CEDEAO.
En effet, selon ces organisateurs, le terrorisme est devenu une menace majeure pour la paix, la stabilité, la sécurité et le développement en Afrique de l’Ouest.
Les attaques violentes et notamment les bombardements, les enlèvements, les détournements, les prises d’otages, les attaques suicides et les meurtres ont augmenté au cours des quinze dernières années dans la région, expliquent-ils.
Des rapports montrent que des milliers de personnes en Afrique de l’Ouest ont péri et plusieurs milliers d’autres ont été blessées et contraintes de quitter leurs maisons. Bien que certains Etats de la région aient été épargnés par les attaques terroristes, les impacts des attaques dans un Etat se ressentent dans d’autres Etats dans la région, représentant ainsi un grave danger pour la sécurité de la région dans son ensemble, a affirmé la même source.
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