Tournée de sensibilisation de la CEDEAO sur la Convention de Kampala
Une importante délégation de la Commission de la CEDEAO entame lundi 29 juin 2015 par la Côte d’Ivoire une tournée qui la mènera ensuite au Libéria et au Nigéria dans le cadre d’une mission de sensibilisation sur la Convention de Kampala en vue de sa ratification pour son appropriation et sa mise en oeuvre. Conduite par la commissaire en charge des Affaires sociales et du Genre de la CEDEAO, Dr Fatimata Dia Sow, la mission vise à conscientiser les autorités et les différentes parties prenantes sur l’importance de ratifier, de s’approprier et de mettre en œuvre cette convention de l’Union africaine. La délégation s’efforcera aussi de sensibiliser ses différents interlocuteurs sur les liens entre la Convention de Kampala et la politique humanitaire de la CEDEAO (et son plan d’action) comme un outil de mise en œuvre de ladite convention, qui porte sur la protection et l’assistance aux déplacés internes en Afrique. Connue sous le nom de Convention de Kampala, la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux déplacés internes en Afrique est entrée en vigueur le 6 décembre 2012. Elle est le premier instrument contraignant au monde adopté à l’échelle de tout un continent et portant sur la protection et l’aide aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Les 15 premiers Etats à l’avoir ratifiée sont le Bénin, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Gabon, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Lesotho, le Niger, le Nigéria, le Sierra Leone, le Swaziland, le Tchad, le Togo, l’Ouganda et la Zambie. Les 37 autres Etats signataires, tous membres de l’UA, n’ont pas encore ratifié le texte et ne sont donc pas juridiquement contraints de l’appliquer. La convention a été adoptée par l’UA pour prévenir le déplacement, porter assistance aux personnes forcées de quitter leur domicile et trouver des solutions sûres et durables pour aider ces individus à reconstruire leurs vies. C’est un instrument contraignant global qui prévoit diverses causes de déplacement interne comme les conflits, la violence généralisée, les catastrophes causées par l’homme ou la nature ainsi que les projets de développement tels que la construction d’un barrage ou le défrichage des terres pour l’agriculture intensive. |