Valider le rapport préliminaire de l’étude de faisabilité d’extension du réseau du gazoduc de l’espace CEDEAO
Abuja, le 24 avril 2016:
Le rapport préliminaire de l’étude de faisabilité pour l’extension du réseau de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest sera validé par des experts des Etats membres de la CEDEAO lors d’un atelier prévu les 27 et 28 avril 2016 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Cette rencontre est organisée conjointement par la direction de l’Energie de la Commission de la CEDEAO et l’Unité de préparation et de développement des projets d’Infrastructures (PPDU) de l’organisation régionale basée à Lomé. Elle regroupera également des représentants aussi bien de l’Autorité que de la Société du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain et de certaines institutions financières de la région. La réunion permettra aux participants d’analyser et de formuler des observations sur ledit rapport. Elle leur donnera également l’opportunité de valider les propositions du consultant ayant réalisé l’étude et relatives à l’amélioration de la performance actuelle du gazoduc ainsi qu’aux conditions d’extension du réseau du gazoduc à d’autres Etats membres de la CEDEAO. Il n’est un secret pour personne que la région ouest-africaine dispose d’immenses ressources énergétiques ; mais elle n’arrive toujours pas à répondre efficacement aux besoins en énergie de ses populations. Pour pallier cette situation, la CEDEAO a inscrit parmi les stratégies régionales le développement du marché du gaz naturel dont la forte demande est exprimée dans la région, notamment pour la production d’électricité ; d’où la construction et la mise en service en 2011, du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest permettant de transporter actuellement du gaz naturel du Nigeria vers le Bénin, le Togo et le Ghana. C’est en 2003, en marge du 26ème sommet ordinaire de la CEDEAO, que les présidents Olusegun Obasanjo du Nigéria, feu Mathieu Kérékou du Bénin, John Kufuor du Ghana et feu Gnassingbé Eyadema du Togo ont signé un traité pour la construction et l’exploitation dudit gazoduc, afin de transporter du gaz naturel pour la génération d’électricité et les besoins industriels en Afrique de l’Ouest. Ce projet, d’un coût global d’environ 500 millions de dollar américain, permet actuellement au Bénin, au Ghana et au Togo de recevoir du gaz naturel provenant du Nigeria. Le réseau du gazoduc d’une longueur de 681 km part d’Itoki au Nigeria à Takoradi au Ghana incluant une section onshore entre Itoki et Lagos de 56 km et une section offshore entre Lagos et Takoradi de 569 km. Des sections latérales relient le tronçon principal offshore aux villes de Cotonou au Bénin, Lomé au Togo, Tema et Takoradi au Ghana. Le gazoduc est exploité par la Société du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAPCo). Bien que le gazoduc n’arrive pas encore à satisfaire les besoins des Etats connectés pour des contraintes temporaires de disponibilité du gaz naturel, la Commission de la CEDEAO a entrepris une étude de faisabilité pour l’extension du réseau existant aux autres Etats membres. L’étude devrait permettre d’analyser et de faire des recommandations sur le fonctionnement actuel du gazoduc et d’identifier les conditions d’extension du réseau. Cette étude a été confiée à un cabinet dont le rapport de collecte de données a été validé au cours d’une réunion qui s’était tenue en mars 2016 à Accra, au Ghana. Après cette rencontre, le consultant a soumis à la Commission de la CEDEAO un rapport préliminaire, lequel sera validé au cours de l’atelier régional des 27 et 28 avril 2016 à Ouagadougou. Les observations formulées par les participants seront prises en compte par le consultant pour améliorer le rapport.
|