Technologie de l’information et de la communication
La Communication est le nerf du développement. La Communauté est consciente du rôle d’une communication adéquate dans la réalisation des programmes d’intégration de la CEDEAO.
La politique des TIC de la CEDEAO est axée sur la promotion du développement des infrastructures économiques et technologiques.
Pour la CEDEAO, la croissance économique régionale passe par la formulation de politiques macroéconomiques prudentes. Et pour cette raison, des investissements sont faits dans le secteur social parallèlement à la formulation de politiques économiques dans le cadre d’un programme régional de développement ayant pour objectif une amélioration de l’intégration économique. La politique des TIC de la CEDEAO vient compléter ces investissements et la promotion des services au sein de la Communauté.
Cette politique vise à mettre en place dans toute la région une infrastructure TIC harmonisée et standardisée. En outre, elle entend élaborer une procédure et des cadres d’opération pour toutes les institutions de la CEDEAO et la Commission.
Ces cadres et cette procédure permettront à leur tour de mettre en place un réseau efficace de communication entre les institutions de la CEDEAO et faciliteront le partage des ressources tout en améliorant les fonctions des services d’appui et la visibilité de la CEDEAO à travers notamment son site web.
Le Programme prioritaire des télécommunications vise le développement d’une infrastructure régionale de télécommunications moderne et fiable à large bande qui comprend le Programme INTELCOMII, les infrastructures alternatives à large bande, les câbles sous-marins et la création d’un marché unique et libéralisé des télécommunications. Avant la fin 2013, 11 Etats membres de la côte ont été connectés au câble sous-marin avec au moins une nouvelle station d’atterrissage et les trois pays enclavés (Burkina Faso, Mali et Niger) disposent à présent deux voies d’accès aux câbles sous-marins.
Dans le cadre de la poursuite de ces objectifs, les ministres des Télécommunications/TIC de la CEDEAO ont adopté pour la région CEDEAO des spécifications techniques minimales pour les récepteurs de Télevision Numérique Terrestre (TNT) afin de les rendre accessibles. Ils ont également adopté une feuille de route pour la mise en œuvre de la TNT.
Le développement et l’intégration régionale sont plus marqués dans le secteur des TIC. Deux études, l’une portant sur le développement d’une loi harmonisée sur la facilitation du transit et la réduction du coût de l’accès aux câbles sous-marins par les pays enclavés de la CEDEAO et l’autre sur la taxation des services de télécommunications/TIC et des produits connexes, ont été achevées et adoptées par les Etats membres.
Les progrès réalisés dans le développement des TIC est tangible. Par exemple, la mise en œuvre des phases du projet de modernisation du Réseau d’Infrastructure d’Information et de Communication a permis le déploiement du VOIP (Voice over Internet Protocol) entre le siège de la Commission à Asokoro Abuja et ses deux annexes à River Plaza et à Niger House. Dans le cadre des programmes d’activités de démarrage du TEC de la CEDEAO, le Centre Informatique de la Communauté (CIC), en collaboration avec la Direction des douanes, a commencé à préparer les fichiers TEC qui seront intégrés dans les systèmes informatiques douaniers de la région afin de rendre le Tarif applicable partout à partir du mois de janvier 2015.
Dans le même ordre d’idées, le développement d’infrastructures à large bande entre les villes et les Etats membres est à présent devenu une priorité. A cet effet, 11 Etats membres de la côte ont été connectés aux câbles sous-marins avec au moins une station d’atterrissage et les trois pays enclavés que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger disposent au moins de deux voies d’accès aux câbles sous-marins. La Guinée Bissau est sur le point d’acquérir une station d’atterrissage sur le câble sous-marin ACE avec l’aide financière des Emirats Arabes Unis (UAE). La République du Bénin est également est en train de construire un deuxième point d’atterrissage sur le câble sous-marin ACE. La Banque Mondiale a effectué des paiements afin d’assurer l’accès du Bénin, en tant que membre, à la station d’atterrissage ACE.
Par ailleurs, une étude de faisabilité détaillée et un business plan sur les liaisons inter-Etats, manquantes de la région et plus particulièrement sur les pays de la Mano River (Côte d’Ivoire, Libéria, Sierra Léone et Guinée) et sur le Mali et la Guinée Bissau, ont été finalisés. Le projet de rapport a été validé en avril 2014 par les Etats membres. L’étude a proposé la création d’une Structure Adhoc pour un réseau régional intégré à large bande doté d’un NOC régional avec sauvegarde et un NOC national dans chaque Etat membre, en vue de réduire les coûts de transit et les coûts des communications au sein de la communauté. Une autre étude est en cours avec la collaboration de la BAD en vue du déploiement de la fibre optique sur les lignes électriques dans les pays de la Mano River Union.
Dans le même ordre d’idées, une étude visant à élaborer une loi sur le droit de trafic pour faciliter et réduire le coût d’accès aux câbles sous-marins par les pays enclavés de la CEDEAO, a été achevée et un projet de Règlement visant à faciliter l’accès des pays enclavés aux câbles sous-marins, a été proposé. Le projet de règlement a été examiné et validé par les Experts en télécommunications/TIC en décembre 2014 avant d’être soumis aux ministres des télécommunications.
La mise en oeuvre du Réseau à l’échelle de la CEDEAO (ECOWAN) est un volet important du programme TIC.
A cet égard, l’audit de l’étude de faisabilité de ECOWAN a été finalisé et le rapport envoyé à la BAD. Par ailleurs, le processus de recrutement d’un consultant pour mener l’étude de marché et l’étude sur le modèle commercial de ECOWAN a été finalisé. Le contrat a été signé par les deux parties et le Consultant a commencé les premières recherches. Cette étude devrait être achevée d’ici le mois de février 2015.
Enfin, il sera procédé à l’élaboration des règles communes de fonctionnement des infrastructures et des services de communication dans la région de la CEDEAO.
Pour résumer, hormis le développement d’un marché régional des télécommunications, le Programme TIC s’attèle à la connexion des capitales ouest africaines par téléphone automatique, télex et téléfax à travers l’intercom, conformément aux mêmes dispositions qui ont permis l’existence du Centre de Maintenance de Lomé.
Un autre grand projet concerne la connexion au réseau mondial des 32 liaisons inter-Etats qui ont été mises en place pour servir de dorsale régionale. Ce projet sera soutenu par le développement d’un système de Gestion de Base de données (SIGTEL) et visera la promotion du commerce en ligne au sein de la communauté des affaires de la région.
De toute évidence, l’ensemble de la région va tirer un grand parti de la mise en place d’un ensemble de règles communes de fonctionnement des infrastructures et des services de télécommunications.