Cette fin d’année 2015 parachève les 40 années d’existence de notre Communauté. Quant à l’année 2016, elle ouvrira dans l’histoire de notre région une nouvelle page qui sera écrite, principalement, par les citoyennes et les citoyens. En tant que témoin de cette évolution, chacun d’entre nous a la responsabilité d’œuvrer, à son niveau, pour contribuer à la réalisation de l’ambition des Pères fondateurs de notre Communauté de créer une région sans frontières, de paix et de prospérité inclusive. Nos valeurs partagées et notre passé commun, les défis de développement auxquels nous sommes ensemble confrontés et notre responsabilité vis- à - vis des générations futures nous commandent, plus que jamais, d’unir nos forces pour réussir dans ce monde de plus en plus compétitif dans lequel nous vivons.
Voilà quatre années que je préside l’Institution communautaire qui symbolise le mieux la volonté d’intégration de notre région. Une partie de l’équipe que je conduis arrivera au terme de son mandat en février 2016. Aussi, voudrais-je, en mon nom propre et en celui de ces collègues, dire merci à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de notre mission. Je pense bien sûr à nos Chefs d’Etat et de Gouvernement dont la vision généreuse et les directives claires nous ont toujours guidés. Mais, je pense également aux experts hautement qualifiés de notre région dont les avis techniques nous ont été aussi précieux que le soutien de nos partenaires régionaux, continentaux et internationaux et l’engagement de tous les personnels des Institutions de la Communauté. De même, je me réjouis de ce que m’ont apporté, en termes d’idées neuves et d’encouragement, les échanges que j’ai pu avoir, de façon directe ou à travers mes collaborateurs, avec des jeunes, des femmes, des paysans ainsi que des membres des milieux économiques, des médias et de la société civile notre région.
Chers citoyennes et citoyens de la CEDEAO,
L’année 2015 nous donne légitimement des motifs de satisfaction avec le bon déroulement des élections présidentielles et législatives dans certains de nos Etats membres, en l’occurrence le Nigéria, le Togo, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, dans l’ordre chronologique. Les efforts de nos Institutions Communautaires pour contribuer à faire de ces élections des scrutins transparents, crédibles et apaisés n’ont pas été vains. De même, les efforts de stabilisation que nous avons déployés au Mali et en Guinée Bissau ont porté leurs fruits, et se poursuivent sans relâche, en vue de rendre irréversibles les résultats obtenus.
Au nombre des progrès à mettre au compte de l’année 2015, nous pouvons citer l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun de la CEDEAO, le processus de révision de nos protocoles sur la libre circulation des personnes et des biens pour rendre leur application plus effective et l’adoption récente de la carte d’identité biométrique qui permettra à tous les citoyens de la CEDEAO de circuler à moindre frais et de manière fluide dans notre espace communautaire. Il me plaît également de citer le parachèvement des négociations de l’Accord de Partenariat Economique entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne et le consensus que nous avons obtenu autour de la Stratégie Sahel que nous mettons en œuvre avec le CILLS.
Au titre de nos réalisations, je citerais également la confiance que nous avons su inspirer à nos partenaires et qui s’est manifestée à travers la signature du Programme Indicatif Régional 11ème FED avec l’Union Européenne, la coopération avec la Banque Mondiale et de nombreux pays du Nord, sans oublier le développement de notre coopération avec certains pays émergents du Sud-Est Asiatique et d’Amérique du Sud, pour la mise en œuvre de programmes concrets dans notre région.
Mais, ce qui me réjouit le plus, c’est la quasi-éradication de la maladie à virus Ebola qui a endeuillé notre région et l’a pendant quelques mois ostracisée.
Tous ces acquis tangibles font aujourd’hui de la CEDEAO, une Communauté Economique Régionale respectée à travers le monde. Mais, ils ne doivent pas nous amener à occulter les nombreux défis auxquels nous restons confrontés.
Ainsi, dans le domaine de la paix et de la sécurité, il nous faut poursuivre le combat que nous avons déjà engagé contre le terrorisme, la piraterie maritime et le crime transnational organisé, eu égard au lien très fort qui existe entre la sécurité et les performances économiques.
Il nous faut aussi continuer les nombreux chantiers entamés dans les domaines de la sécurité et de la souveraineté alimentaires de notre région, du développement des infrastructures régionales, de l’éducation, de la promotion de l’emploi des Jeunes et des Femmes, pour ne citer que ceux-là .
Par ailleurs, nous devons poursuivre les réformes entamées avec la mise en place d’instruments destinés à assurer une gestion plus vertueuse, de manière à rendre les institutions communautaires plus fortes, plus performantes et plus proches des aspirations des peuples.
Je suis convaincu que nous saurons faire les efforts supplémentaires que tout cela suppose, pour poursuivre, avec encore plus de réussite, l’exaltante œuvre engagée, au profit et au service de nos peuples, il y a 40 années.
Je ne saurais finir mon propos sans souhaiter, à chacune et chacun de vous, de joyeuses fêtes de fin d’année, une excellente santé, un bonheur parfait et une prospérité croissante tout au long de l’année 2016.
VIVE LA CEDEAO, VIVE L’INTEGRATION REGIONALE !
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