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Les questions sécuritaires régionales au menu du 36ème conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO

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Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a loué les progrès accomplis cette année par les Etats membres et la CEDEAO en matière de paix, de sécurité et d’avancées démocratiques dans l’espace communautaire.

S’exprimant ce 12 mai 2016 à Dakar, au Sénégal, à l’ouverture de la 36ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, M. Ndiaye, également président du Conseil, s’est félicité de la bonne organisation, cette année, des élections au Niger, au Cabo Verde et au Bénin.

«Ces succès confortent notre responsabilité de soutenir et d’accompagner les Etats de la région qui sont en crise, dans la voie de l’apaisement et de la stabilité, et ceux qui sont en phase de reconstruction, dans la consolidation de la paix et du développement durable», a précisé M. Ndiaye.

Il a rappelé les défis sécuritaires qui restent à relever au niveau régional, notamment la consolidation de la paix et de la sécurité, la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, l’éradication de la pauvreté, de même que  la conciliation de la libre circulation des biens et des personnes avec l’impératif sécuritaire.

Mankeur Ndiaye s’est dit convaincu que ces défis seront relevés et les nombreux progrès déjà accomplis seront consolidés et amplifiés par le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de SOUZA, à qui il a souhaité beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions.

Auparavant, Marcel de Souza, dont c’est la première participation à une session du Conseil depuis sa prise de fonction le 8 avril 2016, s’est appesanti sur ces défis sécuritaires, en particulier au Mali, en Guinée-Bissau et en Gambie.

Parlant de la Gambie, M. de Souza a rappelé les deux incidents majeurs qu’a connus le pays, notamment la fermeture de ses frontières en février 2016 avec le Sénégal et les récentes manifestations politiques qui ont eu lieu le mois dernier, en prélude à la tenue de l’élection présidentielle de décembre 2016.

Concernant la Guinée-Bissau, il a souligné la crise politique et institutionnelle que traverse le pays depuis août 2015 et qui constitue, selon lui, un handicap sérieux à la mise à disposition des contributions des partenaires au développement.

S’agissant du Mali, le président de la Commission de la CEDEAO, après avoir noté les avancées notables dans la mise en œuvre des Accords de paix, a déploré les incessantes attaques terroristes dans ce pays et leur extension à d’autres Etats membres tels que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Outre les attaques jihadistes, M. de Souza a attiré l’attention de l’assistance sur le phénomène de la transhumance qui constitue, à ses yeux, une menace persistante pour l’Afrique de l’Ouest, et sur laquelle, a-t-il dit, la Communauté devra se pencher.PIC.8

«En effet, les affrontements entre éleveurs et agriculteurs se généralisent partout dans notre région, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Bénin, au Nigeria, au Niger, au Togo et sont soldés par de nombreuses pertes en vies humaines, des destructions de cultures et des bétails», a martelé le président de la Commission.

En dépit de ces menaces multiples et multiformes, M. de Souza a salué les efforts poursuivis par la CEDEAO en vue de la consolidation de la paix et de la sécurité régionales.

Il s’est félicité de la mise en place des systèmes nationaux d’alerte précoce et de mécanismes de réponses rapides qui sont opérationnels dans les cinq pays pilotes que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Libéria et le Mali.

«Cette disposition permet ainsi à la Commission de la CEDEAO d’être proactive dans la prévention et la gestion des crises susceptibles de perturber la stabilité de notre espace communautaire et d’hypothéquer tout progrès dans le développement économique», a conclu Marcel de Souza.

Au cours de cette 36ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, qui s’achèvera dans l’après-midi et dont les travaux se déroulent à huis clos, les participants suivront des exposés sur la situation politique et sécuritaire régionale.

Deux memoranda, dont l’un sur la situation politique et sécuritaire dans la région ouest-africaine et l’autre sur le cadre politique de la CEDEAO pour la réforme et la gouvernance du secteur de la Sécurité leur seront présentés par le président de la Commission.

Seront également abordés par M. de Souza les points relatifs à la mise en œuvre des Mécanismes nationaux d’Alerte précoce et de Réponse dans l’espace communautaire ainsi que la question liée à la sûreté et à la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée et le retour d’expérience de l’exercice Amani Africa II.

Les participants auront aussi droit à la présentation du rapport de la 24ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité au niveau des Ambassadeurs par Baboucar Sambe, président dudit Conseil.

A noter que le Conseil de médiation et de sécurité regroupe les ministres des Affaires étrangères, de la Défense ou de la Sécurité des Etats membres de la CEDEAO. Concernant les points pour information, ils portent sur la réforme institutionnelle, l’Accord de partenariat économique (ACP) entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne de même que l’état d’avancement du Programme indicatif régional.

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