Les questions sécuritaires domineront le sommet conjoint des chefs d’Etat de la CEEAC et de la CEDEAO
Lomé, le 29 juillet 2018. Lomé, la capitale togolaise accueillera, le lundi 30 juillet 2018, un sommet conjoint des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La rencontre sera essentiellement consacrée à l’examen de la situation sécuritaire, et à l’adoption d’une Déclaration définissant une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans ces deux espaces sous-régionaux. Lors d’une session à huis clos, les dirigeants de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest devront examiner le rapport de la réunion des ministres des Etats membres de la CEEAC et de la Cedeao sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Ils auront également à adopter une Déclaration sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. L’adoption et la lecture du communiqué final, le choix de la date et du lieu du prochain sommet conjoint de la CEEAC et de la Cedeao, sans oublier la photo de famille seront d’autres temps forts de la rencontre de Lomé. La cérémonie d’ouverture de la rencontre sera marquée par le discours d’ouverture du chef de l’Etat togolais, et président en exercice de la Cedeao, Faure Essozimna Gnassingbé, suivi de l’allocution du secrétaire général des Nations unies prononcée par son représentant spécial et chef du Bureau pour l’Afrique de l’Ouest, Dr Mohamed Ibn Chambas. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique centrale et de l’Ouest suivront également l’intervention du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le discours du chef de l’Etat gabonais, et président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba. Le sommet conjoint de Lomé fait suite à celui des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC et de la Cedeao, tenu le 25 juin 2013, à Yaoundé, au Cameroun, ayant adopté la Déclaration sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée. Cette Déclaration a permis de lancer le «Processus de Yaoundé» destiné à doter l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest de cadres juridiques et opérationnels, et d’une architecture effective de sécurité maritime, interconnectée et coordonnée par le Centre interrégional de coordination, basé à Yaoundé. En effet, il n’est un secret pour personne que des activités illicites transfrontalières, notamment le terrorisme, le blanchiment d’argent, l’extrémisme violent ainsi que le trafic d’armes, d’êtres humains et de drogues constituent des menaces sécuritaires communes à l’Afrique centrale et à l’Afrique de l’Ouest. Ces menaces entravent la paix, la sécurité tout comme la stabilité, et annihilent les efforts de développement des Etats membres de la Cedeao et de la CEEAC aux économies déjà fragiles. La réunion conjointe des experts des deux institutions régionales des 10 et 11 juillet 2018 et la rencontre des ministres du 28 juillet 2018 tenues dans la capitale togolaise, tout comme le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 30 juillet 2018, sont la consécration des efforts conjoints fournis depuis 2015 par les deux régions pour mieux lutter contre le terrorisme. Ces efforts visent à définir et à mettre en œuvre une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. A noter que la CEEAC regroupe 11 pays que sont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la république démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad, Sao-Tomé et Principe et le Rwanda. Quant à la Cedeao, elle compte 15 Etats membres, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo. |