Porto-Novo (Bénin), le 13 février 2018 . Ils sont au total 72 jeunes ouest-africains, dont 48 garçons et 24 filles, à recevoir leurs attestations, le lundi 12 février 2018, au Centre régional Songhaï de Porto-Novo, au Bénin, à l’issue d’une session de renforcement de capacités de trente jours.
La formation est organisée par le Centre de développement de la jeunesse et des sports de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDJS/CEDEAO) basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, en partenariat avec le Centre régional Songhaï de Porto-Novo.
Pour le représentant du directeur général de ce Centre, Wilnès Tilus, ce programme de renforcement de capacités, démarré le 13 janvier 2018, a permis aux stagiaires de s’outiller sur le plan technique, moral et organisationnel dans la production intégrée axée sur de nombreuses chaînes de valeurs, notamment la production maraîchère, la pisciculture, la transformation agro-alimentaire, l’élevage et l’artisanat.
Tilus a invité les lauréats à faire bénéficier à leurs communautés les connaissances théoriques et pratiques acquises au cours de cette formation ; soulignant que celles-ci les habilitent désormais à exploiter, avec confiance et détermination, les opportunités en agriculture offertes par le continent africain.
« Vous (les jeunes) êtes porteurs des germes d’une Afrique prospère qui se prend en charge et qui joue un rôle économique croissant sur la scène internationale », a-t-il déclaré.
Tout comme lui, le directeur de la Jeunesse, des Loisirs et de la Vie associative, Smith Hermann Ahouandjinou, représentant le ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Sports, a également invité les récipiendaires à œuvrer pour le développement de l’Afrique.
Il leur a demandé de ne pas être les spectateurs inactifs de ce développement, mais plutôt de se prendre en charge et de poser les pas réels du changement qualitatif de ce continent.
« Malheur à l’enfant qui ne fait pas mieux que son père », a dit M. Ahouandjinou, rappelant aux stagiaires qu’ils ont le devoir et l’obligation de faire mieux que leurs aînés.
Francis Chuks Njoaguani remettant à un lauréat son attestation
Pour sa part, le représentant du ministre de la Jeunesse et du Développement des sports du Nigeria, Francis Adebayo, après avoir félicité le CDJS/CEDEAO et le Centre régional Songhaï pour les formations octroyées aux jeunes ouest-africains, a invité ces derniers à valoriser les connaissances qu’ils ont acquises durant leur séjour dans la capitale béninoise.
« Ces connaissances ne peuvent être quantifiées financièrement, et devraient vous (les jeunes) aider à développer vos projets. Vous n’avez pas forcément besoin d’argent avant de démarrer un projet. Commencez d’abord », a-t-il indiqué aux lauréats.
Quant au directeur du CDJS/CEDEAO, Francis Chuks Njoaguani, il s’est félicité des résultats obtenus par les lauréats, et de la forte mobilisation aussi bien des jeunes que des Etats membres pour cette formation.
72 jeunes sur 75 attendus, dont 24 filles, la participation de 13 des 15 Etats membres de la Cedeao, et la représentation des trois groupes linguistiques de l’espace communautaire à cette formation, a laissé entendre M. Njoaguani, rappelant que depuis 2007, le Centre régional Songhaï de Porto-Novo a contribué à la formation de 702 jeunes, dont 289 filles.
Il a saisi l’occasion pour rappeler au représentant du ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Sports, les termes de la lettre du CDJS/CEDEAO d’août 2017 et relative au suivi des jeunes formés par l’organisation régionale.
A travers cette lettre, il est demandé au gouvernement de constituer une base de données complète des jeunes formés, d’assurer leur suivi et de leur apporter les appuis nécessaires, ainsi que de communiquer au CDJS/CEDEAO la situation d’entrepreneurs de ces jeunes au cours de leur évolution.
De suivi post-formation, il en a également été question dans l’allocution de la porte-parole des récipiendaires, la togolaise Santa Tassou.
« Nous lançons un appel aux partenaires afin qu’ils accordent une importance particulière à ce programme noble en soutenant la mise en place de projets innovants dont nous sommes porteurs, et en assurant un suivi post-formation dont nous avons tant besoin pour solidifier les acquis », a conclu Melle Tassou.
A noter que pour l’édition 2017 de cette formation, les stagiaires sont venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, du Niger, du Nigéria, du Sénégal et du Togo. Seuls les jeunes du Cabo Verde et de la Sierra-Leone n’ont pas pu faire le voyage de Porto-Novo.
Au terme de la session, chaque stagiaire a élaboré un business plan, reçu un kit lié à son domaine de formation, ainsi qu’une enveloppe financière de 500 dollars américains à investir dans son projet d’entreprise existant ou pour démarrer un nouveau projet.
Les formations de renforcement de capacités au profit des jeunes ouest-africains sont organisées chaque année et ce, depuis 2007, au Centre régional Songhaï de Porto-Novo, par le CDJS/CEDEAO.
Elles s’inscrivent dans la dynamique de l’autonomisation des jeunes et se proposent, entre autres, de renforcer les capacités d’entrepreneurs de ces derniers, de contribuer à leur insertion socioprofessionnelle, d’accroître leur employabilité, d’appuyer leurs projets et de favoriser le développement de partenariat entre eux.
Pour bénéficier de ces formations, ces jeunes des deux sexes devront être instruits, de bonne moralité et âgés de 18 à 35 ans. Ils auront également à choisir l’un de ces modules : agriculture, production végétale, transformation agroalimentaire, pisciculture, élevage et artisanat.