La nouvelle feuille de route pour la création de la monnaie unique de la CEDEAO approuvée à Accra
Accra, le 20 février 2018. La nouvelle feuille de route pour la mise en œuvre, en 2020, de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) préparée sous l’égide de la Commission de l’organisation régionale, a été entérinée par la 2ème réunion du Comité ministériel de la Task force présidentielle, le 19 février 2018 à Accra, au Ghana. Cette session, qui a regroupé les ministres des Finances de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger et du Nigeria, ainsi que les gouverneurs des Banques centrales de la CEDEAO, s’est également penchée sur les acquis, les problèmes et les perspectives d’ici à 2020. A l’ouverture des travaux, le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza, a plaidé pour que l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO) joue un rôle moteur dans le processus de création de cette monnaie, et qu’elle soit appuyée par l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO) pour des activités spécifiques. La réunion d’Accra ne doit pas être une de plus, a laissé entendre M. de Souza, se félicitant des progrès réalisés par l’espace Cedeao dans sa quête de création d’une monnaie commune. Pour sa part, le ministre ghanéen des Finances, et président en exercice du Comité ministériel, Ken Ofori-Atta, a indiqué que le succès de la construction d’une union monétaire dépend du niveau d’engagement des différentes parties prenantes. Après s’être félicité de l’engagement politique des autorités de la Cedeao en faveur de la monnaie unique, il a exhorté ses homologues à transformer ce soutien en actions concrètes pouvant conduire vers une union monétaire effective. Il a notamment demandé aux parties prenantes d’engager la réflexion pour que des choix pertinents soient opérés par rapport au régime de change, et l’établissement d’un mécanisme de surveillance multilatérale au niveau régional. M. Offori-Atta a déploré le peu de succès enregistré par les Etats membres de la Cedeao dans la réduction du niveau de la dette publique et du déficit budgétaire, deux préoccupations qui constituent de véritables challenges pour l’Afrique de l’Ouest. |