Démarrage de la 4ème Assemblée Générale Ordinaire du ROAJELF : un nouveau bureau régional est attendu à la fin des travaux.
Les travaux de la 4ème Assemblée Générale ordinaire du Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes leaders (ROAJELF) ont démarré ce lundi 02 Août 2021 à Saly au Sénégal, avec l’appui technique et financier de l’ONUFEMMES et de l’Agence de Développement Autrichienne. Cette réunion qui se tient simultanément en présentiel et en virtuel, du 02 au 05 Août 2021, connait la participation des Présidentes des Antennes nationales du ROAJELF des 15 Etats membres de la CEDEAO, de la Commissaire aux Affaires Sociales et Genre de la CEDEAO, des Représentants du CCDG, le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre, de l’ONUFEMMES et du Bureau National de la CEDEAO du Sénégal. Dans son mot de bienvenue prononcé au cours de la cérémonie d’ouverture de cette Assem-blée Générale Ordinaire, Madame Marielle Mawulé DEGBOE, la Présidente régionale sortante, a surtout remercié tous les partenaires qui ont contribué à faire grandir le ROAJELF depuis sa création par la CEDEAO en 2009. Elle est surtout revenue sur les grands défis qui ont marqué sa mandature avant d’appeler ses collègues à œuvrer pour le rayonnement de ce réseau de jeunes femmes, qui aujourd’hui, jouit d’une grande crédibilité auprès des partenaires. Intervenant au nom de Madame Oulimata SARR, la Représentante Régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONUFEMMES, Madame Marie Josée KANDANGA, la Conseillère Régio-nale en matière de Paix et Sécurité de l’ONUFEMMES, a rappelé que le soutien de son institu-tion à cet atelier confirme l’engagement à favoriser une implication accrue des jeunes femmes aux efforts d’instauration d’un espace CEDEAO où le leadership des jeunes femmes est affirmé. Elle a également rappelé que « le grand risque lié à l’insécurité est le recul des avancées en matière de genre et des droits des femmes. Les jeunes femmes sont engagées à apporter leur pierre à l’édification d’une paix durable. Pour cela, elles ont besoin d’un ancrage, d’un environnement favorable à leur leadership. Le rôle des jeunes dans la sauvegarde de la paix et de la sécurité de même que leur implication dans l’amélioration des conditions de vie des populations est reconnu à travers le monde.» Les travaux de cette Assemblée Générale Ordinaire du ROAJELF ont été officiellement lancés par Docteur Siga Fatima JAGNE, la Commissaire aux Affaire Sociales et Genre de la CEDEAO, qui , dans son intervention au nom de S.E Jean Claude Kassi BROU, Président de la Commis-sion de la CEDEAO, a remercié tous les partenaires pour leurs appuis constants aux pro-grammes de la Commission ; le Gouvernement de la République du Sénégal et les Respon-sables du Bureau National de la CEDEAO du Bénin pour leur appui inestimable dans la réussite de cette activité. La Commissaire aux Affaires Sociales et Genre de la CEDEAO a également fait remarquer que grâce aux efforts inlassables des jeunes femmes du ROAJELF dans la lutte contre le mariage des enfants, dans la sensibilisation des populations sur la nécessité de bâtir des corridors sûrs aussi bien pour les hommes que pour les femmes de la Région, dans la promotion de la culture de la paix, dans la défense des droits humains et de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest, le réseau est plébiscité auprès de la CEDEAO, des Etats membres et des partenaires. Malgré ces bons points à l’actif du ROAJELF, des défis restent à relever notamment la lutte contre la radicalisation, le terrorisme, la cybercriminalité, la libre circulation des personnes et des biens ; le faible accès aux financements et au numérique ; l’exercice de la citoyenneté des jeunes ; les viols, le trafic de personnes, le mariage d’enfants (40% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans en Afrique, avec de fortes variations entre les États membres de la CEDEAO) et les mutilations génitales féminines. Selon la Commissaire Siga Fatima JAGNE, de nombreuses questions restent également à régler par le ROAJELF dans le cadre de la vision 2050 de la CEDEAO, entre autre : « la valeur ajoutée que le ROAJELF peut apporter à la VISION 2050 de la CEDEAO ; et les types de réseautage ou alliances stratégiques, à établir sans compromettre l’identité de l’organisation. Le ROAJELF doit, désormais, travailler activement sur la remobilisation des antennes nationales, le re-nouvellement des mandats pour faire de la place aux plus jeunes, et le repositionnement de l’organisation autour des défis qui interpellent la région. » Le ROAJELF, faut-il le rappeler, est un cadre permanent de concertation et d’actions créé par le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre, pour les jeunes femmes leaders sur des problématiques liées à la jeunesse en Afrique de l’Ouest telles que la santé reproductive, l’éducation pour le développement, la paix et la sécurité, l’intégration économique régionale et la migration. Pics |