Améliorer la participation et la représentativité des femmes ivoiriennes lors des prochaines échéances électorales
Trente sept ivoiriens, dont 32 femmes et 5 hommes, ont reçu ce jeudi 13 août 2015 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, leurs attestations au terme d’une formation de trois jours organisée par la Commission de la CEDEAO, en collaboration avec le ministère ivoirien de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, avec le soutien de l’Agence danoise de développement international (DANIDA).
Pour cette formation démarrée le mardi 11 août 2015, les participants étaient issus de la société civile, des organisations non gouvernementales, des partis politiques, des médias, de la Commission électorale indépendant e (CEI) ainsi que du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant de la Côte d’Ivoire.
Pendant trois jours, les participants se sont employés sous l’encadrement des facilitateurs de la méthodologie BRIDGE (Bâtir des ressources en démocratie, gouvernance et élections), à améliorer leur compréhension du cycle électoral, à mieux apprécier l’importance de la participation des femmes aux processus électoraux et à identifier le rôle de ces dernières dans la tenue d’élections apaisées.
La formation avait pour objectif de renforcer les capacités des acteurs du système électoral sur la nécessité d’impliquer les femmes et de faire prendre en compte leurs besoins et aspirations durant les élections.
Elle avait pour thème principal : «le renforcement de la participation des femmes pour une élection inclusive et apaisée» et comprenait un ensemble de modules.
Ces modules sont relatifs au cycle électoral, aux rôles et attentes des femmes dans le cycle électoral, aux droits des femmes et au système électoral en Côte d’Ivoire et au renforcement de la participation de la gent féminine à la gouvernance et au processus démocratique. Ils ont également trait à la place des femmes dans la prévention et le règlement pacifique des conflits électoraux ainsi qu’aux défis de mobilisation de ces dernières en vue de leur participation au processus électoral en Côte d’Ivoire.
Dans une motion lue à l’issue de la formation par leur porte-parole, Mme Patricia Don, les participants ont formulé de nombreuses recommandations à l’endroit des femmes, des partis politiques, de la Commission de la CEDEAO, de la CEI et de l’Etat ivoirien.
Celles-ci vont notamment du positionnement effectif et égalitaire des femmes sur les listes électorales et dans les instances de prise de décision jusqu’à la mise en place d’un fonds pour soutenir la candidature des femmes, en passant par l’intégration réelle de la dimension genre dans les budgets et programmes sectoriels de l’Etat.
S’exprimant à la fin de la session, la commissaire chargée des Affaires sociales et du Genre de la Commission de la CEDEAO, Dr Fatimata Dia Sow, représentée par la directrice du Genre de ladite Commission, Dr Sintiki Tarfa Ugbe, s’est félicitée des conclusions issues de la rencontre.
Elle a remercié les participants pour la pertinence de leurs réflexions et exprimé sa reconnaissance au gouvernement ivoirien pour sa collaboration ainsi que les facilités offertes pour la bonne tenue de la formation.
Quant à la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Anne Désirée Ouloto, représentée par sa directrice de cabinet, Prof Edmée Mansilla, elle a félicité aussi bien les facilitateurs que les récipiendaires pour leur disponibilité et leur assiduité qui ont permis la réussite de la formation.
Elle a invité les récipiendaires à partager les connaissances acquises pendant cette formation avec les autres couches socioprofessionnelles ivoiriennes qui n’ont pu bénéficier de ces enseignements.
«Comme nous le savons tous, notre pays est en phase préélectorale. Aussi, voudrais-je exhorter chacun et chacune à définir ses actions et son approche pour faire passer les messages livrés durant ces trois jours», a-t-elle déclaré.
La participation des femmes ivoiriennes aux prochaines élections doit s’améliorer, de même que leur représentativité à l’issue des échéances électorales, a indiqué le Prof Edmée Mansilla.
A noter que cette session de renforcement de capacités s’inscrit dans le cadre du programme de formation initié au profit des 5 Etats membres de la CEDEAO qui organisent des élections en 2015, à savoir le Nigeria, le Togo (qui ont déjà organisé leur scrutin), le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée qui le feront avant la fin de l’année.