Nassarawa (Nigéria), le 10 Novembre 2021. Le Département en charge de l’Education de la Commission de la CEDEAO organise du 10 au 13 novembre 2021, à Nassarawa au Nigéria, un atelier à l’intention des cadres de la Commission de la CEDEAO. Cet atelier a pour objectif de mieux vulgariser le programme en cours sur la reconnaissance et l’équivalence des diplômes ainsi que l’harmonisation des systèmes éducatifs dans l’espace régional.Ouvrant les travaux de la rencontre, le Commissaire Mamadou Jao, en charge du Département de l’Education, des Sciences et de la Culture de la Commission de la CEDEAO, a dans son allocution présenté le tableau de la situation actuelle en ces termes : « bien que des progrès appréciables aient été réalisés au fil des ans pour améliorer la prestation de l’éducation au niveau de base et, dans une certaine mesure, au niveau secondaire, l’accès à l’enseigne-ment supérieur et aux universités en particulier, ainsi que la qualité qui l’accompagne, ont été terriblement faibles dans la plupart des pays de la région. »
Afin de faciliter l’harmonisation des systèmes d’enseignement supérieur de la région, le secteur de l’éducation de la CEDEAO a organisé une série de réunions et de consultations sur l’équivalence des diplômes avec les acteurs concernés afin de convenir de terminologies communes de référence pour la mise en Å“uvre des repères et du cadre proposés pour la reconnaissance et l’équivalence des diplômes. Après avoir traversé les nombreux processus de réunions, de validations et d’avals, y compris celui des experts et Ministres sectoriels de l’éducation, ces documents sous l’impulsion du Président de la Commission de la CEDEAO, S.E.M. Jean Claude Kassi Brou, ont été adoptés par l’Autorité des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO en sa session ordinaire de décembre 2019, a ajouté le Commissaire Jao.
Au cours de leurs travaux de trois jours, les différents Directeurs et chargés de programme de la Commission de la CEDEAO, travaillant aux cabinets du président et de la vice-présidente et dans les domaines diverses tels que les Ressources humaines, les Affaires juridiques, l’Administration Générale, des Finances, la Communication, la Paix et la Sécurité, les Infrastructures, le Genre et des Affaires sociales, le Commerce, l’Agriculture et l’Education, prendront connaissance des approches adoptées par l’Organisation pour la reconnaissance et l’équivalence des diplômes dans l’espace régional.
Au menu de cet atelier figurent aussi des présentations (i) sur les repères pour l’harmonisation des systèmes d’enseignement universitaire dans la région, (ii) sur le cadre de l’Organisation pour la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, (iii) sur les critères de reconnaissance et d’équivalence des diplômes dans l’espace communautaire et enfin (iv) sur les principes directeurs pour la reconnaissance et l’évaluation des diplômes.
L’objectif de l’Organisation ouest-africaine en matière d’Education, est de continuer à mettre en Å“uvre les programmes prioritaires identifiés depuis 2002 par ses Ministres en charge de l’Éducation. A ces programmes s’ajoutent les autres priorités continentales et mondiales telles que la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA 2016-2025) et les Objectifs de développement durable (ODD), qui sont en parfait accord avec le Protocole de la CEDEAO sur l’éducation, la formation et la Convention sur l’équivalence des diplômes.
En rappel, la Convention de la CEDEAO sur la reconnaissance et l’équivalence des grades, diplômes, certificats et autres qualifications dans les États membres de la CEDEAO a été adoptée par l’Autorité des Chefs d’État à Dakar au Sénégal, le 31 janvier 2003, en annexe au Protocole sur l’éducation et la formation pour tirer le meilleur parti des ressources éducatives dans la région.
Cette convention vise à promouvoir la coopération régionale dans le domaine de l’évaluation et de la reconnaissance des diplômes entre les États membres de la CEDEAO ; élargir et renforcer la coopération et la collaboration dans l’utilisation de la main-d’Å“uvre, réduisant ainsi la fuite des cerveaux pour un développement harmonieux des pays membres. Enfin, la convention ambitionne aussi de faciliter l’échange de compétences et la poursuite d’études, en plus d’aider à la mise en Å“uvre des protocoles sur l’éducation et la formation. |