Un pas décisif vient d’être franchi vers la construction, à la frontière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, d’un poste de contrôle juxtaposé (PCJ) visant notamment à faciliter la libre circulation des biens et des personnes et à promouvoir le commerce intra-régional dans le cadre de la politique d’intégration de la CEDEAO.
Une réunion à la fois ministérielle et technique s’est ouverte dans ce sens le mardi 5 mai 2015 à Takoradi, au Ghana, entre officiels ghanéens et ivoiriens, en présence du commissaire de la CEDEAO chargé des Infrastructures, Ebrima Njie, entouré d’experts venus avec lui du siège de la Commission, à Abuja.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, les différents intervenants ont tous insisté sur l’importance du projet de PCJ entre la localité ghanéenne d’Elubo et celle de Noé, en Côte d’Ivoire, qui sera à terme le cinquième de la sous-région après ceux de Cinkansé (Togo/Burkina), Malanville (Bénin/Niger), Sémé (Bénin/Nigéria) et Noépé (Ghana/Togo).
Depuis leur installation (le dernier a été inauguré en novembre 2014), ces ouvrages aident à faciliter le passage et réduire les coûts des opérations commerciales, les retards et les harcèlements des opérateurs souvent notés aux frontières de la sous-région, comme l’ont du reste expliqué les officiels aux populations des deux localités.
En effet, un déplacement organisé sur le site, ponctué par un forum de questions/réponses avec les populations et les agents de l’administration de chaque côté, a permis de toucher du doigt les réalités du terrain afin de pouvoir ajuster le projet avant l’arrivée imminente du concepteur pour effectuer les derniers réglages précédant le démarrage effectif des travaux.
Le représentant du ministre de la Région Ouest du Ghana, Sylvester Brighton, qui a souhaité la bienvenue aux différentes délégations, a insisté sur les vertus du projet avant de céder la parole au représentant du ministre ivoirien des Transports, Abdoulaye Touré, qui conduisait une forte délégation venue de Côte d’Ivoire.
Ensuite le ministre des Routes et des Autoroutes du Ghana, Alhaji Inusa Fuseini, venu expressément d’Accra pour la circonstance, a aussi décrit les avantages attachés au futur PCJ d’Elubo/Noé, tout comme le commissaire aux Infrastructures de la CEDEAO, Ebrima Njie, qui a situé le projet dans le cadre des priorités de la politique d’intégration de l’organisation sous-régionale.
Cet ouvrage, qui s’inscrit dans le cadre du programme régional de facilitation des transports et du transit routiers inter-Etats, est une nouvelle opportunité pour les pays qui le partagent de moderniser les infrastructures frontalières, de réduire le temps de transit aux postes-frontières, de sécuriser les recettes douanières et de lutter contre les entraves à la libre circulation.
Conscientes de cet intérêt, les autorités des deux Etats ont déjà pris toutes les mesures en amont visant à faciliter la réalisation de PCJ d’Elubo/Noé, notamment l’indemnisation des personnes privées et la reconstruction des infrastructures publiques touchées, ainsi que la régularisation de tout ce qui touche aux affaires domaniales.
La construction de l’ouvrage d’Elubo/Noé sera financée par l’Union européenne et la CEDEAO pour la somme de 20 millions de dollars US. Il permettra de supprimer les obstacles au commerce, réduire la pauvreté par l’amélioration des services de transport régionaux et en limiter les coûts en vue de favoriser l’intégration régionale.
L’un des piliers du processus d’intégration au sein de l’espace sous-régional étant la libre circulation des personnes et des biens, la commission de la CEDEAO prend soin d’œuvrer à la suppression des obstacles et difficultés qui l’entravent, ce qui justifie l’existence de son programme régional de facilitation des transports et du transit routier inter-Etats.
Direction de la Communication
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