En tant qu’outils pratiques d’intégration continue de l’égalité du genre, les directives sont censées faciliter la promotion des droits des femmes et leur inclusion dans les processus de prévention des conflits et de consolidation de la paix. Ils visent également à tirer parti des outils et des cadres juridiques pertinents concernant les meilleures pratiques internationales en matière de paix et de sécurité.

Dans son discours d’ouverture lors du lancement, le Commissaire chargé des Affaires Politiques, Paix et Sécurité (PAPS) de la Commission de la CEDEAO (PAPS), le général Francis Behanzin, a révélé que les lignes directrices fournissent des conseils sur la manière dont chaque division du PAPS, la force en attente de la CEDEAO (FAC) et la direction de l’alerte précoce peuvent intégrer les perspectives de genre, promouvoir l’inclusion et institutionnaliser la parité genre dans leur travail, facilitant ainsi l’adoption par le personnel de la CEDEAO d’une perspective genre à toutes les étapes des processus de paix et de sécurité.

Il a, en outre, exprimé sa profonde gratitude aux partenaires du projet – l’Académie Folke Bernadotte (FBA) et le gouvernement suédois pour avoir apporté à la CEDEAO le soutien nécessaire à l’élaboration des Lignes directrices et leur traduction dans les trois langues officielles de la CEDEAO.

Notant que le partenariat de la Suède avec la CEDEAO a contribué à la création de nombreux champions du genre au sein du Département PAPS, le Commissaire a déclaré que grâce à l’adoption des Lignes directrices, l’inclusion des femmes devrait être institutionnalisée dans l’ensemble du processus de paix et de sécurité de la CEDEAO.

Tout en rendant hommage aux vaillants hommes et femmes des forces armées, pour leurs énormes sacrifices dans la défense de la région de la CEDEAO, la ministre nigériane des Affaires féminines, Dame Pauline Tallen, a révélé que le gouvernement de son pays est heureux de s’identifier au lancement des Directives PAPS considéré comme un tournant dans le plaidoyer relatif aux différents impacts des conflits armés sur les femmes et les hommes, tout en exigeant la protection des femmes et des filles pendant les conflits armés et les situations d’après conflit.

Les directives ont été présentées par le consultant du projet, M. Ibrahim Bangura, lors d’une séance facilitée par la Commissaire chargée des Finances de la Commission, Mme Halima Ahmed. Des messages de bonne volonté ont également été délivrés par des partenaires et des dignitaires, dont S.E. Carl-Michael Gran (ambassadeur de la Suède au Nigéria), M. Christian Voelkel (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit), l’ambassadeur Bankole Adeoye (Commissaire de l’Union africaine aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité), Mme Giovanie Biha (UNOWAS), M. Sven-Eric Soder (FBA), Mme Fiona Lortan (ONU Femmes) et Mme Sara Lindvall, suscitant une grande acclamation lors de la clôture par le directeur des affaires politiques de la Commission, Dr Aderemi Ajibewa.

Ces messages, transmis en visioconférence depuis divers emplacements, (en tenant compte de la résolution 1325 des Nations Unies), ont souligné la nécessité d’aligner les projets de paix et de sécurité de la CEDEAO sur les meilleures pratiques continentales et mondiales tout en faisant référence à l’énorme travail à faire pour empêcher la remise en cause incessante des droits et des rôles des femmes dans le contexte de la paix et de la sécurité.