EXTRAORDINARY SESSION OF THE ECOWAS AUTHORITY OF HEADS OF STATE AND GOVERNMENT ON THE POLITICAL CRISES IN BURKINA FASO
SOMMET EXTRAORDINAIRE SUR LA SITUATION POLITIQUE AU BURKINA FASO
(ABUJA, 22 SEPTEMBRE 2015)
 DISCOURS DE SEM KADRE DESIRE OUEDRAOGO, PRESIDENT DE LA COMMISSION,
A L’OUVERTURE DU SOMMET
- Excellence Monsieur le Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement,
- Excellence Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigeria,
- Excellence Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
- Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de Délégation,
- Madame la Présidente de la Cour de Justice de la CEDEAO,
- Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest,
- Monsieur le Représentant de la Commission de l’Union Africaine,
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
- Distingués Invités,
- Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi, avant tout, d’adresser mes félicitations les plus respectueuses au Président en exercice de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Macky SALL, pour la très heureuse initiative qu’il a eue de proposer la tenue de ce Sommet extraordinaire. Je salue, en particulier, toute l’énergie et le sens de l’anticipation qu’il a déployés pour que cette rencontre ait effectivement lieu, aujourd’hui.
Par la même occasion, j’exprime à Son Excellence le Président Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria, notre profonde gratitude pour la chaleur de l’accueil qui a été réservé à toutes les délégations et pour la générosité toute fraternelle de son hospitalité. A travers lui, j’adresse au peuple nigérian frère, nos sincères remerciements accompagnés de nos salutations les plus chaleureuses et de nos vœux les meilleurs.
Je voudrais ensuite vous dire, Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, combien je me réjouis de vous voir nombreux à ce Sommet extraordinaire, malgré la brièveté des délais dans lesquels il a été convoqué. En manifestant ainsi, encore une fois, la priorité que vous accordez à la paix et à la stabilité dans notre région, vous me confortez, de même que tous les personnels de la CEDEAO, dans notre ferme détermination de ne ménager aucun effort pour être à la hauteur de votre propre engagement.
Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Vous êtes aujourd’hui réunis en session extraordinaire de votre Conférence pour voir comment aider le Burkina Faso à sortir de la crise politique créée par le coup d’Etat du 17 septembre, fermement condamné par la CEDEAO et toute la Communauté internationale, et aller ainsi au bout de la transition engagée en novembre 2014. J’ai bon espoir que vos discussions sur la base des communications du Président en exercice, Son Excellence le Président Macky SALL, et du Facilitateur, Son Excellence le Président Thomas Boni Yayi, et du projet d’Accord proposé par vos deux Pairs, vous permettront de trouver une solution acceptable par l’ensemble des parties prenantes burkinabè.
A ce propos, je m’empresse d’ajouter qu’en élaborant le projet d’Accord qui vous est soumis, les médiateurs de la CEDEAO ont privilégié l’intérêt supérieur du Burkina Faso et misé sur le sens du dépassement de ses acteurs politiques ainsi que des membres de ses forces vives et de sa société civile. Je voudrais aussi porter témoignage de ce qu’ils ont fait montre, tout au long de leurs entretiens avec les parties prenantes burkinabè, d’une admirable écoute attentive, servie, il est vrai, autant par leur expérience d’hommes d’Etat que par leur attachement fraternel au Burkina Faso. Quant à leurs interlocuteurs, ils ont tous manifesté une réelle disposition au compromis, attitude qui ne peut être que la traduction d’un profond patriotisme et qui mérite d’être salué.
Voilà d’où procède, essentiellement, mon optimisme quant au succès de nos efforts en faveur de la poursuite du processus de transition lancé en novembre 2014. Mais, il y a aussi que nous bénéficions du soutien total du reste de la Communauté internationale.
En effet, les membres de celle-ci représentés à Ouagadougou ne se sont pas limités à suivre avec sympathie les efforts des médiateurs de la CEDEAO ; ils ont aussi pleinement joué, chaque que cela était nécessaire, leur rôle d’amis et de partenaires loyaux de notre Communauté. Je leur exprime, solennellement, nos sincères remerciements pour leur nouvelle manifestation de solidarité à l’égard de notre région. En m’acquittant de ce devoir, je tiens à signaler que les Nations unies ont été omniprésentes à nos côtés en la personne du Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest, mon excellent frère le Docteur Mohamed Ibn Chambas dont je salue l’efficacité du soutien multiforme qu’il nous apporte.
Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Le résultat de vos délibérations est attendu avec beaucoup d’espoir par nos frères et sœurs du Burkina Faso, comme par toutes les populations de notre région.
Il en est attendu qu’il permette la reprise et la poursuite du processus de transition, en droite ligne des conclusions de la Quatrième réunion du GISAT-BF tenue à Ouagadougou la veille du coup d’Etat. Cet espoir ne doit pas être déçu et je sais qu’il ne le sera pas pour ce qui relève de vous.
En ces moments difficiles, je ne saurais terminer sans exprimer nos vives condoléances à toutes les familles endeuillées par ces événements et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
En ce qui la concerne, la Commission mettra tout en œuvre pour l’application diligente des aspects de l’Accord issu de vos travaux qui relèvent d’elle. De même, elle continuera de travailler en étroite collaboration avec les partenaires au développement, en particulier ceux qui sont membres du GISAT-BF, pour l’heureux aboutissement du processus de transition.
C’est par cet engagement que je conclus mon propos, en souhaitant plein succès à vos travaux.
Merci pour votre aimable attention.