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La stabilité et la sécurité régionales au menu du 35ème conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO
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Le ministre sénégalais des Forces armées, Augustin Tine, a salué les progrès accomplis cette année par les Etats membres et la CEDEAO en matière de paix, de sécurité et d’avancées démocratiques dans l’espace communautaire.

Dans son allocution à l’ouverture, le lundi 14 décembre 2015 à Abuja, au Nigeria, de la 35ème réunion ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, M. Tine, représentant le président du Conseil, s’est félicité des efforts déployés par les dirigeants de la sous-région pour le retour à la stabilité et à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau et au Burkina Faso.

Il a également loué les succès des différents processus électoraux qui ont abouti à la tenue, cette année, d’élections pacifiques au Nigéria, au Togo, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.

«Les élections dans ces pays ont été libres, crédibles et pacifiques ; témoignant, ainsi, de la maturité de nos peuples et de la responsabilité des acteurs politiques», a déclaré M. Tine.

Il a félicité l’ensemble de ces Etats de même que la Commission de la CEDEAO pour son accompagnement et son appui qui ont largement contribué à ces résultats.

Evoquant les défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest, en particulier la lutte contre le terrorisme, Augustin Tine a réaffirmé la nécessité de la solidarité et de la coordination entre les Etats membres de la CEDEAO.

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Il a fustigé les attaques terroristes au Mali ainsi que les atrocités du groupe islamiste Boko Haram au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et au Niger qui ont occasionné d’importantes pertes en vies humaines.

Il a salué les efforts considérables consentis par les gouvernements malien, nigérian et nigérien pour faire face aux groupes terroristes et les a invités à poursuivre leurs actions de manière à mettre fin aux atrocités de ces extrémistes dans la sous-région.

«La réponse militaire est certes extrêmement importante dans ce combat contre l’extrémisme violent ; mais, au regard de la capacité de nuisance et d’adaptation des groupes terroristes, la lutte requiert une démarche multisectorielle qui nécessite une approche à la fois préventive, répressive et protectrice», a recommandé M. Tine.

 

Abondant dans le même sens, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a indiqué que les actes terroristes perpétrés le 20 novembre 2015 à Bamako, au Mali, et qui ont fait une vingtaine de morts, renforcent, plutôt, la CEDEAO dans sa résolution à mener un combat sans merci contre les terroristes et autres bandits et criminels.

«C’est dans le même esprit que nous restons déterminés à poursuivre la lutte contre les terroristes de Boko Haram. On ne le dira jamais assez : ce combat est celui de toute la CEDEAO et pas uniquement celui du Nigéria et des autres pays directement affectés par les actes criminels du mouvement», a fait savoir M. Ouédraogo.

En attendant la tenue prochaine du Sommet conjoint entre la CEDEAO et la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur la lutte contre Boko Haram, rappelée par M. Ouédraogo, celui-ci a insisté sur l’application effective de la Stratégie anti-terroriste de la CEDEAO.

Il a suggéré la possibilité de manifester concrètement la solidarité régionale aux victimes du terrorisme de Boko Haram, par la création, par exemple, à cette fin, d’un fonds spécial destiné à leur apporter un soutien multiforme.

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Sur un autre plan, M. Ouédraogo a rappelé la riposte régionale face à l’épidémie de la maladie à virus Ebola et salué la victoire contre le fléau. L’épidémie a déjà été officiellement déclarée éradiquée au Libéria et en Sierra-Léone par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et nous pouvons espérer qu’elle le sera dans les prochaines semaines pour ce qui concerne la Guinée, a-t-il laissé entendre.

A noter qu’au cours de cette 35ème réunion ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, les participants auront droit à des briefings du président de la Commission sur la situation politique et sécuritaire dans la sous-région ainsi que sur les mécanismes nationaux d’alerte précoce et de réponse.

Ouédraogo présentera également aux membres du Conseil un mémorandum sur la Division des opérations de soutien à la paix (DOSP).

Pour sa part, le président du Conseil de médiation et de sécurité au niveau des Ambassadeurs, Baboucar Sambe, présentera à l’assistance le rapport de la réunion de ces derniers.

Le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, faut-il le rappeler, est composé des ministres des Affaires, de la Défense et de la Sécurité des Etats membres de l’organisation régionale.

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